éfélé

Adieu - Balzac, Honoré de - Bibebook cover

La Comédie humaine - Études philosophiques - Tome II. Quinzième volume de l'édition Furne 1842.Extrait : Monsieur d’Albon admira les longs cils de ses yeux, ses sourcils noirs bien fournis, une peau d’une blancheur éblouissante et sans la plus légère nuance de rougeur. De petites veines bleues tranchaient seules sur son teint blanc. Quand le conseiller se tourna vers son ami pour lui faire part de l’étonnement que lui inspirait la vue de cette femme étrange, il le trouva étendu sur l’herbe et comme mort.

Albert Savarus - Balzac, Honoré de - Bibebook cover

1842. La Comédie humaine - Études de moeurs. Premier livre, Scènes de la vie privée - Tome I. Premier volume de l'édition Furne 1842. Extrait : Le jeune monsieur de Soulas ne pouvait pas se dispenser d’avoir un tigre. Ce tigre était le fils d’un de ses fermiers, un petit domestique âgé de quatorze ans, trapu, nommé Babylas. Le lion avait très-bien habillé son tigre : redingote courte en drap gris de fer, serrée par une ceinture de cuir verni, culotte de panne gros-bleu, gilet rouge, bottes vernies et à revers, chapeau rond à bourdaloue noir, des boutons jaunes aux armes des Soulas.

Bug-Jargal - Hugo, Victor - Bibebook cover

En 1818, l'auteur de ce livre avait seize ans et il paria qu'il écrirait un volume en quinze jours. Il fit Bug-Jargal. C'est un roman d'aventures décrivant les péripéties de Léopold d'Auvernay, jeune officier de l'armée française, qui part pour Saint-Domingue, colonie française à l'époque, pour retrouver sa promise, fille d'un colon français, et l'épouser.

Mémoires de Louise Michel écrits par elle-même - Michel, Louise - Bibebook cover

extrait : On peut repousser ses idées, blâmer ses actes ; on ne saurait s'empêcher de l'aimer et de respecter, même dans leurs écarts, les convictions ardentes et sincères qui l'animent. Cette violente anarchiste est une séductrice. Les directeurs et les employés des nombreuses prisons traversées par elle sont tous devenus ses amis ; les religieuses elles-mêmes de Saint-Lazare vivaient avec cette athée, avec cette farouche révolutionnaire en parfaite intelligence.

Chansons pour elle - Verlaine, Paul - Bibebook cover

Que ton âme soit blanche ou noire, - Que fait ? Ta peau de jeune ivoire - Est rose et blanche et jaune un peu. - Elle sent bon, ta chair, perverse - Ou non, que fait ? puisqu'elle berce - La mienne de chair, nom de Dieu ! - Elle la berce, ma chair folle, - Ta folle de chair, ma parole - La plus sacrée ! --- et que donc bien ! - Et la mienne, grâce à la tienne, - Quelque réserve qui la tienne, - Elle s'en donne, nom d'un chien ! - Quant à nos âmes, dis, Madame, - Tu sais, mon âme et puis ton âme, - Nous en moquons-nous ? Que non pas !

Dans les limbes - Verlaine, Paul - Bibebook cover

Dernière était au coin de la basse maison - Tout rouge -- la tuile et la brique y fourmillent - (Vis-à-vis le gazon bordé de camomille) - Qui sert de local à des services divers. - Là l'heure ayant sonné de son timbre pervers, - Nous enjoignant de nous séparer tout de suite, - Hélas ! avant qu'hélas !

Élégies - Verlaine, Paul - Bibebook cover

A mon âge, je sais, il faut rester tranquille, - Dételer, cultiver l'art, peut-être imbécile, - D'être un bourgeois, poète honnête et chaste époux,A moins que de plonger, sevré de tout dégoût, - Dans la crapule des célibats innomables.

Fêtes galantes - Verlaine, Paul - Bibebook cover

Votre âme est un paysage choisi - Que vont charmants masques et bergamasques, - Jouant du luth et dansant et quasi - Tristes sous leurs déguisements fantasques. - Tout en chantant sur le mode mineur - L'amour vainqueur et la vie opportune, - Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur - Et leur chanson se mêle au clair de lune, - Au calme clair de lune triste et beau, - Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres - Et sangloter d'extase les jets d'eau, - Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.

Jadis et naguère - Verlaine, Paul - Bibebook cover

Ce n'est plus le rêveur lunaire du vieil air - Qui riait aux aïeux dans les dessus de portes ; - Sa gaîté, comme sa chandelle, hélas ! est morte, - Et son spectre aujourd'hui nous hante, mince et clair. - Et voici que parmi l'effroi d'un long éclair - Sa pâle blouse a l'air, au vent froid qui l'emporte, - D'un linceul, et sa bouche est béante, de sorte - Qu'il semble hurler sous les morsures du ver.

La bonne chanson - Verlaine, Paul - Bibebook cover

Le soleil du matin doucement chauffe et dore. - Les seigles et les blés tout humides encore, - Et l'azur a gardé sa fraîcheur de la nuit. - L'on sort sans autre but que de sortir ; on suit, - Le long de la rivière aux vagues herbes jaunes, - Un chemin de gazon que bordent de vieux aunes. - L'air est vif. Par moments un oiseau vole avec - Quelque fruit de la haie ou quelque paille au bec, - Et son reflet dans l'eau survit à son passage. - C'est tout.

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