Les Mohicans de Paris 3
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Comment, lors du Mardi Gras de 1827, trois compères (Jean Robert le poète, Ludovic le médecin et Pétrus le peintre) font la connaissance de Monsieur Salvator, de son état commissionnaire rue aux Fers et bien plus que cela. Comment ils favorisent les amours du sympathique musicien Justin, et ne négligent pas les leurs propres. Comment nos héros (sans oublier le chien Roland) découvrent la vérité sur l'horrible assassinat, en 1820, de la famille Tardieu. Comment , au service de la Charbonnerie, ils mènent la vie dure aux sbires du roi Charles X, et en particulier au policier Jackal (qui ressemble fort à Vidocq, et qui n'a pas tort de répéter en toute affaire « Cherchez la femme ! »). Comment Salvator règle de vieux comptes avec l'exécrable famille des marquis de Valgeneuse. Comment l'histoire finit par des chansons, et même par un opéra. Tout cela, et bien plus, s'entremêle et se tient parfaitement, avec (entre autres), dans leurs propres rôles, Chateaubriand, La Fayette et Napoléon II. Extrait : à l'angle de cette rue, en retour sur la rue des Postes, est un puits fermé, au-dessus de la margelle, par un volet, et qui a donné son nom à la rue. Pendant le Moyen Âge, les habitants de ce quartier, une fois la nuit close, ne passaient point sans frémir dans cette rue terminée par un puits béant. En effet, plusieurs bourgeois des plus braves, plusieurs écoliers des moins timorés, déclaraient avoir entendu sortir du gouffre des bruits étranges, des éclats de voix bizarres, des chants proférés dans une langue inconnue : d'autres fois, c'était le son de marteaux gigantesques retombant sur d'immenses enclumes ; d'autres fois encore, le retentissement de chaînes de fer, dont on semblait, pendant des heures entières, égrener les anneaux sur des dalles de marbre.