Aimard, Gustave

Le commandant Delgrès - Aimard, Gustave - Bibebook cover

Extrait : L'homme perdu dans ces solitudes peut être considéré comme mort~; jamais il ne parviendra à en sortir ; les murailles mouvantes dont il est entouré lui forment un vert linceul qui l'enveloppe de toutes parts et dont il lui est impossible de soulever le poids, pourtant si léger en apparence, mais si lourd en réalité ; tous ses efforts pour sortir des réseaux immenses qui l'enlacent ne font qu'en resserrer davantage les flexibles anneaux ; ses forces s'épuisent dans une lutte insensée, il chancelle, veut résister encore, tombe et ne se relève plus ; c'e

Ourson Tête-de-Fer - Aimard, Gustave - Bibebook cover

Extrait : Un seul ami lui était resté fidèle dans sa détresse ; cet ami était un des chiens de son maître qui n'avait pas voulu l'abandonner et que de guerre las Boute-Feu avait fini par laisser en arrière, sans plus s'en occuper que de son engagé, dont il se croyait débarrassé à tout jamais.

L'Olonnais - Aimard, Gustave - Bibebook cover

Extrait : Ces cavaliers, au nombre de six, montés sur des chevaux de race, mais semblant avoir fourni une longue course, étaient armés jusqu'aux dents, et portaient de riches et élégants costumes de gentilshommes ; ils paraissaient peu soucieux d'être reconnus, car, bien que les larges ailes de leurs chapeaux fussent soigneusement rabaissées sur leurs yeux et qu'il régnât une obscurité profonde, par surcroît de précaution, ils avaient tous des masques de velours noir appliqués sur le visage.

Le chercheur de pistes - Aimard, Gustave - Bibebook cover

Extrait : Depuis que les Américains des États-Unis ont révélé au monde, en s'emparant de la moitié du Mexique, où tend leur ambition, les habitants de ce beau pays sont un peu sortis de la torpeur dans laquelle ils se complaisaient et ont tenté de grands efforts pour coloniser leurs provinces et appeler sur leur sol, si riche et si fécond, des hommes intelligents, travailleurs et industrieux, qui pussent changer la face des choses et faire régner l'abondance et la richesse partout où, avant eux, ne se trouvaient que ruines, désolation, incurie et misère.

La loi de Lynch - Aimard, Gustave - Bibebook cover

Extrait : Vers les trois heures du soir un cavalier revêtu du costume mexicain, suivait au galop les bords d'une rivière perdue, affluent du Rio Gila, dont les capricieux méandres lui faisaient faire des détours sans nombre. Cet homme, tout en ayant constamment la main sur ses armes et l'œil au guet afin d'être prêt à tout événement, excitait son cheval du geste et de la voix, comme s'il eût eu hâte d'atteindre le but de son voyage.

Le Chasseur de rats - Aimard, Gustave - Bibebook cover

Extrait : Les Français ont été souvent accusés, avec une apparence de raison, de connaître beaucoup moins leur propre histoire que celle des autres peuples anciens ou modernes. On pourrait ajouter, mais cette fois avec raison, que la partie la plus négligée et par conséquent presque entièrement ignorée de cette histoire, est celle qui se rapporte à nos colonies ; que ces colonies soient en Afrique, en Amérique on en Océanie~ ; c'est-à-dire qu'elles soient situées aux confins du monde, ou seulement à quelques centaines de lieues de nos côtes.

La Belle-Rivière - Aimard, Gustave - Bibebook cover

Extrait : À la vue du danger terrible couru par l'officier, la jeune Canadienne avait tiré sur l'Indien qui le menaçait. Mais, cela fait, après avoir obéi au cri de son cœur, une réaction terrible s'était opérée en elle, et elle avait été prise d'une violente crise nerveuse. Elle était tombée sans connaissance au fond de la pirogue, sans avoir ni le temps ni le courage d'examiner le résultat de son heureuse hardiesse, de son inspiration audacieuse.

Coeur-de-Panthère - Aimard, Gustave, Auriac, J.-B. d' - Bibebook cover

Extrait : L'audacieux espion s'avança donc hardiment, rampant à la manière Indienne, invisible, silencieux, rapide comme un démon de la nuit. Partout la nuit noire ! Au travers d'un volet mal joint, au rez-de-chaussée, s'échappait un mince filet de lumière : deux ou trois clartés tremblotantes se montraient vaguement aux fenêtres de l'étage supérieur. Pas une voix, pas un son ne troublait le morne silence, si ce n'étaient les pleurs lamentables de la pluie ruisselante et le râlement obstiné du vent.

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