Fêtes et corvées
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Toute l’œuvre de Le May est imprégnée de son amour de la campagne et de sa région. On retrouve les paysages de Lotbinière dans ses romans, les fêtes et les jeux de la vie campagnarde (la Sainte-Catherine, le jeu de Quat-Sept, la grosse gerbe, la visite du curé) et ses corvées (la fenaison, le battage, le brayage du foin) dans les Essais poétiques et aussi dans les Vengeances (1875). La campagne était le seul endroit où Le May se sentait vivre. En ville, il s’ennuyait et avait même du mal à trouver l’inspiration. Extrait : Le peuple a besoin de jours de récréation pour se reposer de ses labeurs et dérider son front. Les réjouissances publiques sont les fêtes de famille d'une nation. Elle resserrent ou multiplient les liens entre les maisons, comme les fêtes de famille resserrent et multiplient les liens d'amitié entre les individus. Les peuples les plus doux et les plus poétiques, comme ceux du midi, se livrent plus volontiers à ces amusements que les hommes froids et sombres du nord ; la nature, le climat, le ciel les y invitant et les façonnent en quelque sorte pour la jouissance, et, en retour, ces peuples charmants et légers manifestent leur reconnaissance à la nature prodigue en l'exaltant dans des fêtes publiques.